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#1 09/05/2022 18:20:09

Azildur
Prince
Blason de la Maison Azildur

L’odeur de la lavande

Les oriflammes claquaient au vent. La campagne française se réveillait péniblement d'un long hiver et le Soleil brillait de nouveau sur les toits de chaume de la ville de Paris. Autrefois parent pauvre de la France, Paris avait dû subir l'humiliation de la vie sous le seigneur Guronce. A peine 12 000 âmes avaient eu le courage - ou d'autre choix - de rester dans la ville malgré la misère, l'insécurité, et le chaos. Puis William Wallace en personne était entré dans la ville, la purgeant de la fange. Désormais Paris était la ville la plus heureuse d'Europe, et on affluait pour y entrer, et y vivre. Même Orléans, autrefois joyau du pays, se vidait de ses habitants, trop excités à l'idée de rejoindre une vie nouvelle sous les couleurs chatoyantes de l'Angleterre.

Le seigneur Wallace n'était pas resté longtemps, et avait chevauché bride abattue vers le Sud. Mais ses sujets n'étaient nullement inquiets, car le gouverneur de la cité n'était autre que Saoritz de Paris, le fidèle bras droit de Wallace. Ce natif de la région avait été affublé du surnom "de Paris" dès son arrivée en Angleterre, car il ne manquait jamais une occasion de vanter les mérites de sa ville. Il s'était distingué sur toutes les campagnes de William Wallace, et était son lieutenant le plus craint, à raison.

C'est Saoritz qui avait libéré la Cornouailles du règne de Guronce, libérant ainsi l'Angleterre. C'est Saoritz encore, qui avait mis fin à la chevauchée de James, tuant jusqu'à ses derniers gardes en Ponthieu et le forçant à fuir jusqu'en Gascogne, abandonnant toutes ses possessions. Et malgré la nouvelle de l'arrivée de la Horde de Pier au Sud, les parisiens étaient confiants. La défense de la capitale avait été laissée à l'homme le plus compétent du royaume, derrière William Wallace lui-même.

Partout, on s'affairait. On réparait les murs, on chargeait les magasins de vivres, pour y tenir un siège. Les jeunes hommes rejoignaient l'armée de Défense avec force envie. Et dans l'armée de Défense, affectée à la défense des possessions acquises par les alliés, la Légion Écossaise était la plus crainte. Il s'agissait de la vieille garde, les vétérans les plus loyaux à William, qui avaient marché depuis les confins des Highlands jusqu'en terre de France.

La nouvelle arriva en plein pendant les préparations du printemps. Enrico le Valeureux, le fleuron de l'armée de Pier, arrivait près Paris. Saoritz voulait donner du temps à sa ville aussi décida t-il de se battre en rase campagne, et non derrière les murailles de Paris. Il chevaucha à la rencontre d'Enrico.

Il savait qu'Enrico arrivait d'Orléans, et mettrait du temps pour atteindre la ville. Il fallait cependant décider où mener combat, car Enrico éviterait à coup sur le Gatinais. Nemours, ou Etampes ? Le choix était évident. Saoritz longea la Seine, puis installa son campement le long du canal du Loing, sur la rive occidentale, près à attendre Enrico. Mais il dépêcha une force conséquente plus au Sud, vers Montargis. Coincé entre le Gatinais et le Loing, Enrico n'aurait qu'une seule possibilité : passer en force à travers Nemours.

On dressa les campements, on alluma les torches, et on patienta. Saoritz était confiant, car il savait ce qui l'attendait en face : un chevalier tout en armure propre, qui avait triomphé à la joute mais n'avait jamais eu d'expérience du combat. Le matin, les troupes d'Enrico étaient en vue de Châtenoy, et progressaient.

C'est Enrico qui porta l'attaque le premier, et tenta une percée rapide et brutale vers Nemours. Sa charge fit trembler les lignes françaises puisque Saoritz du ordonner un repli stratégique vers la ville. L'affrontement fut brutal, sans aucune retenue. Les hommes se battaient pied à pied, faisant preuve d'une grande détermination. L'issue était incertaine lorsque le Soleil tapa au zénith. Puis tout changea lorsque le corps expéditionnaire arriva de Montargis. Pris sur le flanc, déjà trop engagés dans la ville de Nemours, les hommes d'Enrico ne purent se sortir de ce piège qui se refermait...

***

Bien plus loin, au Sud, William Wallace regardait les Pyrénnées. On lui avait promis dix fois la mort, et autant de fois l'Enfer. On lui avait juré que jamais il ne débarquerait en France. Et que jamais il ne libérerait Paris. Puis, qu'il finirait massacré et englué dans des guerres perdues d'avance. On lui avait dit qu'il ne savait pas se battre, pas réflechir, pas juger une situation militaire. Et voilà qu'il était au pied des Pyrénées, à quelques heures de marche de la frontière espagnole. Il était parti du Nord de l'Ecosse, et il était à quelques encablures de Barcelone.
Le Soleil tapait fort, et il étouffait. Il n'était pas habitué à des températures aussi chaudes.

Le campement était démonté à la hâte, car il fallait rejoindre la Suisse à bride abattue. L'attaque de Languedoc n'avait toujours été qu'un leurre destiné à attirer Calydan dans ses filets, pendant que la bataille se jouait ailleurs. Pier, c'était lui qu'il fallait abattre. Et ensuite, Calydan serait mûr pour un affrontement aussi final que terrible.

L'armée de Libération, telle qu'avait été rebaptisée l'armée du Sud après ses succès fulgurants contre les usurpateurs Guronce et James, avait été confiée toute entière à Joe Biden, fier lieutenant de Wallace. Ce dernier avait reçu l'ordre de traverser les Alpes aussi rapidement et discrètement qu'il le pouvait, pour attaquer le chateau dans lequel se prélassait Pier, inconscient du danger.

L'armée voyagerait léger, et serait vulnérable à toute contre-attaque. Mais l'espoir était grand de mettre fin à une guerre meurtrière...

***

Lorsque la poussière retomba autour de Nemours, Saoritz avait remporté une victoire étincelante. Enrico s'enfuyait avec sa garde personnelle, et plus de 10 000 hommes étaient tombés, loin de leur terre. Les italiens n'avaient jamais connu l'expérience du combat, et avaient reçu leur première leçon. Alors qu'Enrico s'enfuyait, Saoritz savait qu'il le retrouverait très vite, mais cette fois bien plus aguerri.

Mais Saoritz avait reçu des ordres clairs, et le Nord de la France était désormais entièrement pacifié. Il fallait avancer, pour continuer de défendre le peuple libéré. A peine remis, les hommes se remirent en route vers Orléans, qu'Enrico avait également abandonné, remplacé par le noble Dragan. Saoritz pris ses quartiers à Saint Cyr sur Loire, sur les bords sauvages de la Loire, à quelques encablures de Tours. Il lui fallait du calme et du repos, avant de reprendre sa marche en avant.

***

C'est le Soleil qui avait trahi Joe Biden. Son armée était entrée par Genève et progressait à grande vitesse sur les berges du lac pour atteindre Lausanne. De là, il piqua vers Cheyres, où des contrebandiers lui avaient promis des bâtiments pour traverser le lac et attaquer la propriété de Neuchâtel. Tout s'était passé comme prévu et les hommes étaient entrés sans faire de bruit en Suisse, comme une ombre qui progresse au soleil couchant.

Mais à quelques encablures des rives, c'est le Soleil qui se réfleta sur la figure en acier forgé à la poupe du navire et attira l'oeil d'un des rares gardes du château. On prépara Pier au départ précipité, et quand Joe Biden accosta enfin, il n'eut que le temps de vaincre la garnison avant de voir le seigneur s'enfuir.

Maigre consolation, il constata que toutes les richesses de la province étaient concentrées à Neuchâtel, et que Pier n'avait pas eu le temps de les emporter avec lui. L'assassinat de Pier avait échoué.

***

Quand William s'assit sur le fauteuil encore chaud de Pier, il éprouva un étrange mélange de satisfaction et de lassitude. Tant de combats, tant de violence, et pourquoi ? Il avait libéré plus de la moitié de la France, et voilà qu'il libérait les Alpes. Ne pouvait-il pas s'arrêter et se reposer ? Non, car il lui fallait pourtant livrer une dernière bataille. La bataille décisive, contre son ancien ami. L'Imperator Calydan, tout droit sorti de Sardaigne.

Allaient-ils se tourner autour comme des loups ? Se rencontreraient-ils dès cette saison le long du Rhône ? Leur destin se scellerait-il en Espagne ? William ne le savait…


Arda para subire, brûle de t'élever

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#2 09/05/2022 22:45:21

de Flandres
Vice-Président du Conseil Royal, chargé de la Com'
Blason de la Maison de Flandres

Re : L’odeur de la lavande

Très sympathique à lire smile


Mister Gestion 2012 & 2014

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#3 10/05/2022 09:32:28

Princesse Saori
Princesse
Blason de la Maison Princesse Saori

Re : L’odeur de la lavande

Un ramassis de mensonges et d'auto-congratulation indigeste mais très agréable à lire ;-)


Kalan: "Tour 1. Pffff, je vais encore devoir céder mon trône à Saori"
Silent, De Carpat, Ozric, Jacques de Rèze:"On reste uniquement pour Saori"
Omar Bricedad:"Aaaargh, Saori m'a encore TUER hyper facilement!"

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#4 10/05/2022 17:48:31

Re : L’odeur de la lavande

Un joli texte.

Et une défaite incontestable de mon côté.

Mais comme le souligne Saori le texte donne l’impression que seul le talent militaire de Wallace lui a permis de vaincre. L’essentiel de notre débâcle vient pourtant de son mensonge et de sa trahison : nous aurions fini par reculer bien sûr face au nombre, mais ca n’aurait certainement pas été aussi rapide :-)

Reste à savoir si Wallace ou Saori traduira cette victoire militaire en couronne... de mon côté si je peux jouer un petit rôle pour faire chuter l’un ou l’autre de ces deux seigneurs l’on pourra compter sur moi dans la limite de mes faibles moyens jusqu’à la 16eme saison ! On dira que c’est du King-Making peut-être et ca en est en effet mais ça fait je pense partie du jeu : trahir et mentir peut avoir ses conséquences dans le cours d’une campagne...

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#5 12/05/2022 08:16:26

Princesse Saori
Princesse
Blason de la Maison Princesse Saori

Re : L’odeur de la lavande

Guronce de Lix a écrit :

Un joli texte.

Et une défaite incontestable de mon côté.

Mais comme le souligne Saori le texte donne l’impression que seul le talent militaire de Wallace lui a permis de vaincre. L’essentiel de notre débâcle vient pourtant de son mensonge et de sa trahison : nous aurions fini par reculer bien sûr face au nombre, mais ca n’aurait certainement pas été aussi rapide :-)

Reste à savoir si Wallace ou Saori traduira cette victoire militaire en couronne... de mon côté si je peux jouer un petit rôle pour faire chuter l’un ou l’autre de ces deux seigneurs l’on pourra compter sur moi dans la limite de mes faibles moyens jusqu’à la 16eme saison ! On dira que c’est du King-Making peut-être et ca en est en effet mais ça fait je pense partie du jeu : trahir et mentir peut avoir ses conséquences dans le cours d’une campagne...

Cela me rappelle la légende du crapaud qui voulait se faire aussi gros qu'un boeuf. 

Dire que vous avez entraîné James et Pier dans votre vendetta satanique.

Votre impact sur notre éventuel couronnement est équivalent au sens de l'honneur de Theoden... Infinitésimal.

Je dois uniquement prendre garde à ne pas embrasser de crapaud dans les semaines qui suivent pour éviter tout empoisonnement.

On imagine déjà les titres dans les temples: "Un gros crapaud revanchard et mauvais perdant offre sa bave et sa progéniture à Kae pour le rapprocher du trône. Kae vomit...".

Ca nous éloigne un peu de l'odeur de la lavande ;-) 

Dernière modification par Princesse Saori (12/05/2022 08:18:17)


Kalan: "Tour 1. Pffff, je vais encore devoir céder mon trône à Saori"
Silent, De Carpat, Ozric, Jacques de Rèze:"On reste uniquement pour Saori"
Omar Bricedad:"Aaaargh, Saori m'a encore TUER hyper facilement!"

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#6 12/05/2022 08:42:33

Re : L’odeur de la lavande

Princesse Saori a écrit :

Votre impact sur notre éventuel couronnement est équivalent au sens de l'honneur de Theoden... Infinitésimal.

Défi accepté :-)

Dernière modification par Guronce de Lix (12/05/2022 08:47:08)

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#7 12/05/2022 08:50:41

Princesse Saori
Princesse
Blason de la Maison Princesse Saori

Re : L’odeur de la lavande

C'est maintenant c'est l'instant ;-) J'espère manger des cuisses de crapaud ;-)


Kalan: "Tour 1. Pffff, je vais encore devoir céder mon trône à Saori"
Silent, De Carpat, Ozric, Jacques de Rèze:"On reste uniquement pour Saori"
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#8 12/05/2022 11:39:53

Re : L’odeur de la lavande

Princesse Saori a écrit :

"Un gros crapaud revanchard et mauvais perdant ".

Un commentaire quand même :

"gros crapaud revanchard" (qui vise le seigneur) : aucun souci avec ça, effectivement tout indique, sauf rebondissement extraordinaire dont je vois mal la logique en jeu, que le seigneur Guronce de Vermandois sera un gros crapaud revanchard jusqu'au bout de la campagne.

"mauvais perdant" (qui vise le joueur derrière le seigneur) : là je suis en désaccord. Je n'ai aucun état d'âme à reconnaitre et à accepter que les joueurs Saori et Wallace m'ont mille fois surclassé sur cette campagne. Par contre pour moi être mauvais perdant et décider de continuer à se battre contre ses ennemis, même une fois passé le seuil où aucune victoire ne sera plus possible, ce n'est pas pareil, et pour tout dire je trouve ça mieux que les seigneurs qui, sitôt qu'ils ont subi une grosse défaite, arrêtent de jouer et laissent leurs terres à la merci des vainqueurs. Par ailleurs, après quelques saisons de résistance, je rappelle que j'étais tout à fait disposé à aboutir à une recomposition de la campagne en participant à une grande alliance Wallace - Captain - Guronce - James - Saori proposée par les Anglais eux-mêmes, donc on ne pourra guère me reprocher d'avoir été "mauvais perdant" borné. Après, comme Wallace a fait le choix de la trahison, on ne pourra pas vraiment reprocher au joueur d'être "mauvais perdant" en continuant à jouer et en cherchant à ralentir les seigneurs qui l'ont trahi, ou alors nous n'avons pas la même définition de ce qu'est un joueur mauvais perdant.

Bref, à toutes fins utiles ne mélangeons pas les choix d'un seigneur in-game et l'attitude fair play ou pas d'un joueur qui sont deux choses différentes ;-)

Signé : Guronce le Crapaud

PS : ou alors si je me trompe dans mon analyse et que tout le monde estime que le choix de continuer la guerre par tous les moyens contre les Anglais est "anti-jeu", je suis tout à fait prêt en tant que joueur à choisir de suicider mon CS dès cette saison pour ne plus interférer sur la fin de campagne.

Dernière modification par Guronce de Lix (12/05/2022 11:44:01)

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#9 12/05/2022 16:52:31

Princesse Saori
Princesse
Blason de la Maison Princesse Saori

Re : L’odeur de la lavande

Je ne vise pas le joueur, noble Guronce. Vous avez parfaitement le droit de vouer votre campagne à notre perte. Aucun problème avec cela. Loin de moi l'idée de viser le joueur qui est un très bon joueur et qui se montre très combattif là où tant d'autres auraient baissé les bras. C'est tout à votre honneur de joueur.

Et nous savons pertinemment que c'est William qui a trouvé un intérêt évident à poursuivre la guerre en sachant que je serais mise dans le même panier voire que je serais la dinde de la farce...

En tout cas, moi je le sais, enfin , moi Saori, on se comprend ;-)


Kalan: "Tour 1. Pffff, je vais encore devoir céder mon trône à Saori"
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#10 13/05/2022 17:27:19

Azildur
Prince
Blason de la Maison Azildur

Re : L’odeur de la lavande

Les jours s'écoulaient doucement sur les berges du lac. Loin du fracas des armes, William se surprenait à apprécier cet havre de paix perdu entre des montagnes. Tout le séparait de la Suisse, et pourtant il tombait progressivement sous le charme des balades sous les ormes, des siestes sur les chemins de terre qui serpentaient entre les sapins, et des longues heures à contempler les alpages. Il savait le calme tout relatif, et le sentiment de sécurité, un leurre. Il n'y aurait pas de paix tant que le Sud de la France ne serait pas pacifié. En réalité, il n'y aurait pas de paix tant que Calydan constituait une menace.

Désireux de mettre son temps à contribution, William écrivait ses mémoires. Il trouvait un certain plaisir à le faire, pourtant conscient qu'elles n'intéresseraient pas grand monde. Pourquoi le faisait-il ? Pour lui-même, avant tout. Car l'Homme est bien peu de choses, et les souvenirs sont comme un feu en plein hiver : ils réconfortent celui qui s'enfonce seul dans la nuit de l'âge.

William notait également ses idées, ses pensées, et relatait sa vision des choses. Il savait que beaucoup d'encre coulerait sur sa relation avec Saori, dans les îles. Peu de seigneurs avaient ne serait-ce que le début de l'idée de ce que représentait réellement cette relation. Le savait-il lui même ? Non, pas véritablement. Elle faisait partie de lui, comme lui d'elle. Mais ils ne cessaient de se repousser, de se battre et pourtant s'aider. Ils étaient deux virus faits pour vivre et périr ensemble, voilà la réalité.

Il savait également que sa campagne, peu importe qu'elle soit victorieuse, serait grandement décrié. On dirait ci et là qu'il n'avait pas de mérite - qu'il exagérait son importance. Oui, ses pensées feraient réagir, et c'était bien normal. Jalousie ? Sans doute... Mais quelle importance ?

On viendrait écrire qu'il était facile de l'emporter en trahissant. Ou alors, on dirait qu'il avait été grandement favorisé par untel ou untel, à moins que ce soit de la chance à la joute... ou sa naissance en Ecosse, protégée de tout. Alors oui, les discours étaient différents il y avait quelques saisons de cela, puisqu'on le moquait, lui assurant qu'il ne poserait pas un pied en France, et mettrait des années avant de débarquer.

Et comme des mauvais troubadours, ces Cassandre voyaient leurs predictions renversées. Il fallait donc soigneusement éviter de se remettre en question et de reconnaître la valeur intrinsèque de leur adversaire. Il fallait tempérer, relativiser, tenter de rebattre en brèche. Mais finalement, quelle était la conséquence de tout ceci ? William écrivait son histoire, celle qu'il avait vécue et celle qu'il connaissait mieux que les autres. A eux de venir se disputer un bout de gras pour expliquer qu'en réalité, le seigneur écossais n'était qu'un cocu parmi d'autres, sans plus de mérite.

Et pourtant... Il avait dû jouer tout à tour les bourriques, les suppliants, le supplicié. Le favori, puis le grand imbécile. Le doux, et le brutal. Oui, il avait eu besoin des autres pour progresser : mais où était la honte ? Nulle part, car il avait gravé à coup de victoires étincelantes sa légende. Et les pigeons pouvaient bien essayer de la salir, elle restait factuelle, objective.

Preuve qu'il en était que ses détracteurs avaient tout faux, peut-être ne saisissaient-ils pas toute la beauté, toute l'ironie de la situation présente. Qui de Calydan ou de William était véritablement favori ? Le vainqueur de l'affrontement, à n'en point douter. Mais ce que les spectateurs ébahis ignoraient sans doute... c'est que William et Calydan s'étaient liés d'amitié, dès les premiers rayons de soleil de cette campagne.

Le Pacte Insulaire était né très tôt, de l'initiative même de William. Il avait vécu, et ils avaient nourri des espoirs de s'entraider, et s'étaient promis de faire monter l'un des leurs sur le trône. Et finalement, l'ambition avait fini par avoir raison du Pacte, que William avait décidé de détruire de lui-même : Calydan n'y était pour rien. Et désormais, les deux alliés de la première heure, qui s'étaient promis fidélité et allégeance l'un pour l'autre, s'affrontaient pour qu'il n'en restât qu'un.

N'était-ce pas finalement, la plus belle des histoires ? Oui, William avait souvent été pris de remords, et s'était sincèrement posé la question. Fallait-il laisser Calydan l'emporter ? Ou mieux, fallait-il essayer de le battre à la loyale, à la renommée, sans chercher à le combattre ? William avait longuement hésité, préparant toutes sortes de calculs. Il pensait même pouvoir l'emporter, à ce petit jeu là.

Mais cela n'aurait pas été digne, cela n'aurait pas été beau pour la gloire, et le pouvoir. Il fallait que cela se dénoue par un acte chevaleresque, un acte de courage et de bravoure. Il fallait qu'ils se rencontrent. Seul le vainqueur de cet affrontement pouvait prétendre à jouer la victoire. Alors William se préparait, au bord du lac, pour affronter son plus vieil ami de la campagne, et son plus mortel ennemi... Mais alors, qui était le troisième membre du Pacte ?


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