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#1 07/04/2020 12:27:47

de Chateaubriand
Vieille Maison

Des histoires de presse et de lavande

Agion avait rapidement la mesure de cette petite province qu’était Holland. Il avait réorganisé cette région agricole, avait réformé son administration et levé une petite armée. Il alla conquérir la Lorraine. Ce nouveau territoire était au centre de conflits majeurs et avait fait importer une machine à imprimer des caractères alphabétiques et qu’on nommait presse. Agion examina la chose et conclut qu’il fallait lancer un nouveau commerce, un commerce des idées.
- Bientôt, la plume sera plus forte que l’épée, et ce seront les scribouilleurs d’hier qui gouverneront le monde ! Affirma-t-il. On riait avec prudence de son assertion.
Il faut dire que l’air pur des grandes plaines plaines des environs, lui avait fait un bien fou. Il avait recouvré ses esprits et sa santé. On suspecta même qu’il avait été empoisonné, dans les temps précédent sa chute en Dalmatie, par des espions à la solde du despote de Dobruja, qui semblait tremper dans un commerce illicite de stupéfiants et de narcotiques. Le produit était fabriqué en Macédoine et en Serbia, passait par la Bithnia, était embarqué dans des ports de Lydia, et voyageait jusqu’en Sardaigne et dans les Baléares, ou il était ensuite redistribué dans toute l’Europe.

La tête du réseau était une certaine Saori. Et justement, il se trouvait qu’Agion fut son nouveau voisin. Il envoya des émissaires pour parlementer et une entrevue fut bientôt convenue. Elle n’était pas belle, contrairement à ce qu’elle prétendait. Au contraire, elle était plutôt répugnante. Boudinée dans une espèce de robe horrible. Elle portait une couronne en toc qui lui donnait un air grotesque. Car elle se prétendait princesse et descendante du roi Nicomède. Elle avait la peau des lèvres gercée et des rides prononcées lui parcourait un visage d’ivrogne. Agion surmonta son aversion pour le personnage et discuta avec la « belle Hélène » qui semblait tout droit sortie d’une cure de désintox. On convint d’un pacte de non-agression, voire même d’une collaboration. Ai-je le choix de toute manière ? Pensait Agion.Quelques semaines plus tard. Elle l’invita même à jouter dans ses terres en Bohême. Le despote de Dobruja s’était déplacé mais ne participait pas, en prétextant un mal de genou, et faisait combattre un de ses lieutenant, Philippe le Franc. Le tyran des balkans avait le crâne dégarni, les jambes maigrelettes et les genoux cagneux. Mais en revanche, un tronc massif et des épaules et un torse poilu qu’il laissait apparaître sous un plastron mal ajusté. Il avait l’air tout à fait insignifiant, mais se donnait des airs de grand du monde, le soir, lors des banquets, en arborant un costume avec un col démesuré et des motifs fantaisiste. Le pauvre manquait clairement de goût et d’à propos, et semblait vouloir compenser sa mine fruste par des apparats bariolés. Il tournait sans cesse autour de la « princesse » de Bithynie, et leur cour était composée d’un mélange de personnages loufoques, gras, suintant la suffisance et la superficialité. Des bouffons qu’on présentait comme des artistes et des philosophes grecs, et qui débitait des inepties comme vous ne pouvez même en imaginer. Des femmes débraillées qui s’adonnaient clairement à la prostitution tout en se donnant des airs de sultanes. Saori semblait être une souteneuse et une entremetteuse tout à la fois, dans cet étalage de débauche et de stupre. Elle et son mignon, le parvenu d’Europe de l’est, se shootaient à des vapeurs de naphtaline et d’opium, qu’ils nommaient de la « lavande », et que l’analphabète serbe répétait benoîtement en « leyenda », sans comprendre ce qu’il prononçait.   Tout ce tableau procurait une impression de dégoût. On eût dit Marc-Antoine et Cléopâtre, le romantisme et le glamour en moins. La joute finit enfin, et Agion regagna ses terres, soulagé de se dégager de la compagnie de ces êtres dépravés et immondes. On collaborerait avec ces monstres, en attendant, faute de mieux.

La guerre grondait cependant aux portes de la petite province de Lorraine. Un certain Francis le beau gosse, qui partageait la même schizophrénie et le même aveuglement concernant son apparence physique que Saori (et dont on prétendait même qu’il fût un parent incestueux), menaçait la région de sa rancœur et de ses imprécations. Agion décida d’aller ravir la Wesphalie à Bapt, afin d’y lever de nouvelles légions et laissa à regret, la Lorraine et sa presse qui fonctionnait à plein régime. Déjà le pseudonyme d’Agion Muller était repris par des anonymes, comme un symbole de liberté et d’impertinence face à l’impérialisme et aux despotes en carton. Mais maintenant, il allait falloir revenir aux fondamentaux, et se battre pour survivre dans cet environnement hostile.Dans cette Europe qui se déchirait. Et se battre, cela, Agion savait le faire : il n’était pas venu là pour souffrir et il allait infliger, à ceux qui prétendaient l’anéantir et le réduire en poussière, de nouveau revers.

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#2 07/04/2020 12:50:19

Azildur
Prince
Blason de la Maison Azildur

Re : Des histoires de presse et de lavande

Le Soleil ne régnait pas sur la Bohême. La pluie non plus d'ailleurs. Une brûme grise et inutile berçait les rues et les castels de cette région alors qu'Octave s'y rendait pour voir et revoir la belle Saori. Il ne comptait pas jouter, puisqu'il avait été moqué et conspué en arrivant aux portes du château du prétendu "Hun" qui n'avait de terreur que le nom.

Sûrement très drôle pour ceux en haut des remparts, Octave avait été refoulé comme un malpropre et se rendait donc en Bohême, pour assister à la victoire de son propre lieutenant. Voilà à quoi pensait Octave, silencieux, lors de la traversée de l'Europe.

Ses lieutenants se taisaient, bien trop au courant des accès de colère de leur seigneur, qui pouvait basucler à tout moment. Quand il était ainsi il n'existait que deux issues : une colère sourde et aveugle qui menait à l'autodestruction, ou une depression profonde qui le submergeait et où le fief entier finissait par se révolter. Ou par un suicide.

Octave oscillait entre les deux en arrivant en Bohême. Mais voir la belle Saori, qui était plus belle qu'aucune femme sur Terre - d'ailleurs, on ne pouvait soutenir le regard plus de quelques secondes, de peur de voir son iris carbonisé - lui remit un peu de baume au coeur. La fête était somptueuse, et le comble du raffinement. 

Des danseuses et des bardes se succédaient avec une délicatesse infinie, et on coulait des rivières d'or et d'argent pour les invités de marque - mais encore fallait-il en être un pour le voir - ainsi que des pétales de rose et de tulipes venant de Hollande.

Le spectacle était d'un ravissement sans fin, et on n'avait jamais vu tel faste, tel goût, telle beauté. La totalité de l'univers s'accorda pour dire que Saori était un astre qui faisait briller les autres, et Octave n'échappait pas à la règle.

En quittant le château, qui sentait le parfum tout entier, Octave s'extirpa de son rêve, en route vers les Balkans. Il devait se montrer critique, et reconnaître toutefois un défaut majeur à cette fête.

Ce qui semblait être un homme - ce qu'il avait d'abord pris pour quelque manant - rôdait dans le château sans que personne ne le dérange. Dans ce temple du bon goût et de la luxure, cette apparition était déplacée. La chose ne rampait pas complètement, mais ne marchait pas non plus. Les yeux injectés de sang, la bave à la bouche, le pauvre hère n'arrivait pas à articuler autre chose que quelques onomatopées bien tristes. La jambe folle, la main tremblante, il allait et venait dans une lenteur desespérante.

Le plus étonnant fut de voir qu'il comptait participer à la joute. On mit des heures à essayer de le mettre sur un cheval, qui refusait de se laisser chevaucher par telle puanteur. Finalement le pauvre homme bascula et vomit toutes ses tripes, de telle sorte qu'on le fit sortir.

Octave ne pouvait s'empêcher d'admirer Saori pour sa grandeur d'âme : jamais en Dobruja on n'aurait toléré pareil spectacle avec un fils de porcher. Pis, l'homme paraissait agressif et cherchait à se battre à tout prix. On avait même vu un écuyer, ne sachant plus comment réagir, être obligé de lui faire une clé de bras et de le jeter dans la mangeoire des porcs pour le calmer.

C'est à ça que pensait Octave en rentrant chez lui. Un instant toutefois, il failli se demander si ce n'était pas le Comte Agion. Mais ne l'ayant jamais vu personnellement, il n'avait pas moyen de le savoir. Et puis de toutes façons, qu'importe. Celui que les femmes qualifiaient de plus beau seigneur d'Europe réajusta sa tunique - très fine - et repensa à la douce Saori.

Et puis plus jamais dans les Balkans on ne repensa à la Loque Humaine, Agion le toctoc, le Fol, le Triste Sire, le Pitre Sanglant, le Fossoyeur des Vaches, l'Empêcheur de tourner en rond, le Possédé de Split.

Dernière modification par Azildur (07/04/2020 12:51:33)


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