©

L'encyclopédie de Gloire et Pouvoir


Logo de l'encyclopédie de Gloire & Pouvoir

Voir autres sites de la communauté de G&P

idenfitication

login

password

ok
nouveau joueur
password perdu

parties en cours

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 










 
 

Forums

Les forums de Gloire et Pouvoir.

Vous n'êtes pas identifié(e).

#1 15/03/2012 21:07:20

Azildur
Prince
Blason de la Maison Azildur

Sombres pensées

Brian contemplait la mer qui s’étalait sous ses yeux, avec ses légers reflets d’argent et d’or, cette immensité de liberté, à la fois folle et calme, à la fois si douce et si violente. L’homme soupira et se détourna de cette belle vision. Il avait fait venir ces peintures de son pays en espérant que cela le soulagerait, mais loin de là.

Oui, il avait conquis, soumis, il avait provoqué et combattu, il était rempli de richesses, mais n’avait plus le moindre ami. Le pouvoir était donc la Clé de l’Enfer ? Il était Roi et maître des terres d’Angers à Dublin, pourtant, aujourd’hui, il regrettait. Que faisait-il sur ces terres aux hommes de fer, aux sourires trompeurs et moqueurs ? La chambre qu’il avait fait aménager était somptueuse et représentait de façon excellente la beauté de Saumur la Belle, cette ville qu’il avait lui-même érigé. Autrefois patelin sans intérêt, c’était aujourd’hui la plus belle des villes, et la région d’Anjou était de loin la plus heureuse et la plus riche de tout le Royaume. Il avait la plus belle, la plus puissante armée, mais à quoi bon ? L’Irlandais, qui ne se faisait plus si jeune se regarda dans le reflet de son miroir. Les traits étaient tirés et sa barbe autrefois rousse et belle tirait désormais sur un grise pale qui ne tarderait pas à laisser apparaitre une barbe neige. Ses yeux, profondément enfoncés, n’avaient plus rien du regard rieur et joyeux de ce jeune héritier des clans du Leinster.

« Mon seigneur, les hommes sont prêts, comme vous l’aviez demandé. »
déclara le brave Cinaed qui venait d’entrer dans la pièce sans un bruit.

Le Roi d’Irlande ne se retourna pas et se dirigea vers la fenêtre, d’où il put contempler les grands jardins, fierté du peuple de France. Sur son écritoire, la lettre de Jorge Rafael était restée en boule. Ainsi même ses alliés, ceux qu’il avait pris pour ses amis, les seigneurs de Kairouan se détournaient de lui, pire, Godfred lui-même se déclarait comme son ennemi, le Roi légitime de son propre peuple. Comment avait-il pu en arriver là ? Brian le savait très bien, et les torts étaient les siens. Mais pouvait-on réellement lui reprocher d’avoir voulu se défendre ? De tous les seigneurs d’Europe, d’aucun n’avait cru en lui. Il avait sous-estimé le pouvoir de nuisance d’Ykar. Confiant en la vérité, Brian n’avait pas cru une seconde que tous auraient cru aussi facilement ses paroles pleines de venin. Il était seul et la dernière personne qu’il lui restait était son ami Sagramor, dont les actes plein de loyauté avaient fini par briser leur alliance auprès des instances royales.

« Cinaed, qui suis-je ? Suis-je un démon, suis-je un traître sanguinaire ? Suis-je un tyran qui règne sur des montagnes de cadavres ? Ai-je fais couler des fleuves de sang ? Qui suis-je ? Tu es le plus franc de mes loyaux généraux, alors réponds moi sans détour. 

-Seigneur Brian, vous êtes notre Roi légitime. On raconte beaucoup de choses en ce moment, mais l’Eternel reconnaîtra les Siens. Vous avez rendu notre peuple le plus riche et le plus heureux du continent, nous vous suivrons jusque dans la mort.

-Cinaed, va donner mes ordres, je vous rejoins. Tu peux disposer. »

L’homme s’inclina avant de sortir. Ainsi, ils mettaient son honneur en jeu, comme tous les autres. Une bouffée de haine s’empara de l’Irlandais. Ainsi Godfred se réclamait Irlandais de pure souche, et par-dessus tout, Sultan d’Irlande ? Brian n’avait décidément pas le talent d’orateur d’Ykar, ni la discrète maîtrise de Marmont, et encore moins l’intelligence hors norme d’Alexandre, il ne possédait pas la prestance de Godfred ou du talent guerrier de James, ni l’opiniâtreté et la pugnacité de Carl. Il n’avait rien de tout ça, rien de ces gens-là. Mais il allait leur montrer à tous. Les nouvelles étaient mauvaises, entre prières et sortilèges. Cela pourrait profiter aux ennemis. Qu’ils viennent…

Brian se rapprocha du paquet de lettres qu’il avait soigneusement déposé sur son lit. Des lettres de son frère et de sa famille, envoyée en Irlande. Maël rechignait de plus en plus à exécuter les ordres et il avait même demandé aux généraux de laisser les troupes d’Ykar s’enfuir sans attaquer les terres. Un seul général avait obéit aux ordres en dehors de Muhamad qui était entré à son service en tant que mercenaire. Les corbeaux volaient haut dans le ciel. Godfred, vieil ami, votre courroux était compréhensible et justifié mais stupide. Brian s’était engagé sur une voie dont il ne pouvait se détourner. Il n’avait jamais désiré en arriver là, se retrouver seul ou detesté. Mais il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même. Il n’avait pas su taire les mensonges, pas su prévoir les traitrises et surtout, avait cédé à la pression d’Ykar en l’attaquant de la pire sorte, en provoquant une félonie. La violence l’avait perdu alors que la colère le gagnait. Le sort en était jeté et s’il devait être seul, avec son frère Ecossais en dernier soutien, face à tous, il le serait.


Arda para subire, brûle de t'élever

Hors ligne

Pied de page des forums

 

Version des règles : 2.12.1

Gloire et Pouvoir est membre du Fog Of War


c'est vous qui le d?tes

TDJ Gamers'room
Donnez votre avis ? propos de Gloire et Pouvoir sur JAC Donnez votre avis sur Jeux-Web.com

Au del?  des PBeM

Logo jeu-en-ligne-gratuis.net Logo jeux-alternatifs.com

Les partenaires

ludimail Vae Victis

 
Pour un jeu diff?rent dans une ambiance m?di?val
Nawakim - Un jeu de role en ligne m?di?val
 
twitter facebook