AUX ILES FAEROE...

Frontel · 16/11/2014 15:23:53

Le jeune Borooy de Frontel, 16 ans, fils premier né du seigneur Eysturoy, n'en croyait pas ses yeux. Il relu le parchemin qu'on lui présentait à plusieurs reprise, avant de réaliser ce qui se passait.

Kalan, le Roy, venait de choisir, la famille Frontel pour participer à la course au trône.

Cela faisait des décennies que son père attendait cet évènement, qu'il trépignait d'impatience en se plaignant de ce Kalan qui n'était visiblement pas décidé à passer la couronne avant de devenir un vieillard complètement sénile. Il couru lui annoncer la nouvelle.

"Père, père, enfin votre vœu est exaucé", s'exclama t'il. Il reprit son souffle, avant de poursuivre: "Vous avez été choisi!"

Eysturoy écarquilla les yeux en lisant le parchemin que lui tendait son fils. Puis il parti dans un fou rire incontrôlable. Les larmes au yeux, il posa les mains sur les épaules de Borroy et lui dit:

"Mon fils, voilà des génération et des générations que notre famille règne en maître incontestée sur les îles Faeroe. Sais-tu pourquoi ?"

"Parce que nous sommes toujours parvenus à repousser les envahisseurs", répondit naïvement Borooy.

"Non mon fils. Si, nous régnons sur ces îles c'est avant tout parce que personne n'en veut. Il n'y a rien ici, pour qui ne voue pas une passion aux pâturages et aux moutons. Nous sommes la risée de la Scandinavie, ce n’est pas pour rien qu’on nous appelle "les seigneurs des moutons". Nonobstant, Kalan a su voir notre vraie valeur et a décidé de nous donner une chance. Nous allons enfin pouvoir montrer aux autres Scandinaves ce que nous valons vraiment. Fils, si les dieux le veulent, nous régnerons bientôt en maitre sur toute la Scandinavie !"

Borooy buvait les paroles de son père, ses yeux brillait d'excitation devant un tel enthousiasme. Son père poursuivi:

"Dès ce soir, Organisons un banquet avec tous nos vassaux et demain nous nous préparons à la guerre."

Le soir même un banquet grandiose eu lieu. Au repas il y eut des poissons et des fruits de mer accompagnés de légumes très salés et bien sûr, comme le voulait la tradition, il y eu du mouton et du vin, plus que de raison. Tout se passait pour le mieux du monde, et Borooy regardait son père ivre discourir à n'en plus finir sur les victoires à venir. Tout le monde riait et se congratulait. Tout à coup Eysturoy se mit à tousser bruyamment, une fois deux fois, puis plus rien. Aucun son ne sortait plus de sa bouche, visiblement l'air ne passait plus. Il porta la main à sa gorge pour faire signe qu'il avait avalé un os de mouton de travers. Son visage devenait de plus en plus rouge et sur ses yeux commençait à se lire la panique. Vagar, le grand chef des armés qui se tenait à ses côtés, le souleva comprima ses abdominaux pour tenter de dégager l'os. Il le frappa dans le dos pour le faire tousser. En vain. Quelque instants plus tard, Eysturoy, le seigneur des iles des moutons était mort, devant une tablée impuissante et médusée. Borooy pleura longuement ce soir là.

Le lendemain Vagar vient voir Borroy, lui posa les mains sur les épaules et lui dit:

"Seigneur Borooy. Trèves de pleurnicheries. Vous devez endossez vos responsabilités. Il y a un trône à conquérir et vous devez faire honneur à votre famille. Que votre père soit fier de vous, là où il se trouve."

Borooy jeta un œil au blason de sa famille, "De sinople au mouton passant d'argent", et acquiesça d'un hochement de tête:

"Quittons cette maudites îles."

Vagar lui adressa un sourire carnassier:

"Voilà comment doit se comporter un seigneur !" répondit il. Intérieurement cependant, il ne pouvait s'empêcher de ruminer. Comment faire ? Un seigneur inexpérimenté à la tête d'un fief complètement esseulé pouvait-il raisonnablement penser conquérir la Scandinavie fasse à des familles de grand renom ? Il poussa un soupir... Survivre serait déjà un bel exploit. Il se garda bien cependant d'informer son jeune seigneur de ses préoccupations. Borooy lui demanda:

"Où allons nous, maître Vagar ? En Shetlands ?"

Vagar ricana:

"Pour commencer, pourquoi pas, mais voyons plus loin ! Si nous voulons conquérir la Scandinavie, c'est Dolon que nous viserons ! Vers Dolon !"

« VERS DOLON ! » cria Borooy.

Frontel · 30/11/2014 23:42:20

En Shetlands, un saison plus tard...

Vagar, le grand chef des armés était furieux, et même s'il essayait de faire bonne figure, sa machoire crispée le trahissait.

"Borooy, vous êtes mon seigneur et maître. Néanmoins, j'aimerais vous parler sans détours..."

Borooy, lui sourit.

"Faîtes, l'ami, faîtes."

Vagar pris une inspiration et déclara:

"Cette idée est stupide, stupide, vous placez toute votre confiance entre les mains du seigneur Silent, et si celui-ci vous trahissait? QU'arriverait-il?"

Borooy continua de sourire:

"S'il me trahissait? C'est fort simple Vagar, s'il me trahissait je mourrais."

Vagar écarquilla les yeux:

"Vous en avez conscience et vous ne faîtes rien?"

Borooy ricana:

"C'est toi qui m'a fixé un objectif ambitieux Vagar. Sans risque nous n'arriverons jamais en Dolon."

Bouche bée Vagar rétorqua:

"Je... alors c'est moi qui vous ait donnée cette idée? Je ne voyais pas les choses comme ça?"

"Non Vagar, vous ne m'avez donnée que l'objectif : Dolon. L'idée c'est Silent qui me l'a donnée. N'est-ce pas lui qui nous a appris comment nous déplacer le plus rapidement possible vers Shetlands depuis les Faeroes. Il suffit de reproduire cette idée à plus grande échelle pour nous rapprocher plus rapidement de l'objectif."

"Certes, mais cette fois-ci nous dépendons d'un acte de propriété signé de sa main pour une terre qu'il ne possède même pas. N'est-ce pas une raison de plus pour nous méfier? Et si le document était un faux?"

La lumière brillait dans les yeux de Borooy et vagar y vit comme un éclair de folie:

"L'audace, le risque Vagar, n'est ce pas cela qui est beau? Je préfère mourrir parce que j'ai pris un risque, plutôt que de mourir comme mon père!"

vagar dodelina de la tête:

"Et que faîtes vous du barbare, il vous empêchera surement de passer?"

"Je ne crois pas. Dolon ne supporte plus le joug de Nanar. Je traverserais les terres du barbare en paix et m'emparerait uniquement de Dolon, qui ne veut plus de lui. Selon nos accords d'alliance, il doit me laisser passer."

Frontel · 06/01/2015 22:56:40

Il faisait froid, terriblement froid, si froid que Vagar craignait des angelures ; si froid même, que l'un de ses hommes venait de se briser une molaire à force de claquer des dents. Il n'y avait rien que de la neige à perte de vue et les gens du coin étaient des misérables. A vrai dire, les hommes valides avaient préféré se réfugier plus au sud suite au saccages perpétrés par Nanar le barbare.

Magré tout cela, Vagar ne pouvait s'empêcher d'afficher un large sourire. Ils l'avaient fait ! Ils avaient conquis Dolon, leur objectif initial. Il jeta un regard à l'étendard de son seigneur et maître "de sinople au mouton passant d'argent", puis il regarda la carte de Scandinavie et les provinces possédées par Frontel du sud vers le nord:
Orkney
Kopparborg
Vasterboten
Narvik
et enfin Dolon.

Remarquant qu'il n'y avait 2 provinces limitrophes, il explosa de rire et s'exclama :
"De sinople au mouton passant d'argent, mon cul! Ce n'est pas un mouton passant, c'est du saute mouton oui !"