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#1 26/02/2012 01:31:12

Azildur
Prince
Blason de la Maison Azildur

Le Sac d'Angers

C’est sous une chaleur infernale que la grande armée irlandaise campait devant les hauts murs d’Angers.  La ville était le dernier bastion de James au centre de la France.

En effet, en Normandie, les troupes fraîchement débarquées du cadet Boru, Maël, le Prince de Galles, avaient pris le contrôle des terres et avaient mis en déroute de nombreux chevaliers partis avant même d’avoir combattu. On raconte même qu’après une poursuite effrénée poussa l’ancien maître du duché et vassal de James, Jos Bleau, à se donner la mort du haut d’une falaise. De son côté, Aed Allan avait pris Le Mans sans grande difficulté. C’est donc tout naturellement que Brian lui-même à la tête de son armée principale avait pris la direction du Sud et des plus grandes poches de résistance de l’Infâme. Ce dernier s’était également enfoncé dans des conquêtes méridionales et faisaient des ravages, creusant un véritable sillon dans les rangs de Kairouan et du Doge d’Italie. Jusqu’à présent, le Roi d’Irlande s’était contenté de pourchasser son ennemi sans jamais réellement le rencontrer. Pourtant, après avoir soumis l’Anjou, le guerrier roux s’était aperçu qu’un des généraux de James faisait de la résistance. Tiens, tiens, c’était donc une femme…

« Mais que fait-il bon sang ? On n’a qu’à donner l’assaut et la ville est à nous ! 

-Tais-toi donc.

-Non, il a raison ! Pourquoi attendre ? Brian n’est qu’un pleutre. Il nous a mené toujours plus loin, nous a promené devant des richesses et des trésors et nous a empêché d’en profiter ! On n’a pas fait une seule pause depuis Paris. Marde à la fin ! On va continuer à chasser des fantômes ou on va enfin se battre comme des ho… »

Le mercenaire français se tut et détourna les yeux lorsque la troupe de gardes royaux, des guerriers tout droits issus des plus grandes familles irlandaises et écossaises, passa devant la première ligne du campement. L’armée d’Irlande, l’armée « de Libération » comme les hérauts l’avaient proclamé dans toute la France, était aussi étrange qu’imposante. Contre toute attente, la majorité de l’armée était issue de castes et de maisons françaises.

Mercenaires, chevaliers, barons, tous venaient des terres libérées ou la révolte menée par les britanniques avaient fait tourné le vent pour beaucoup de nobles désespérés de l’éloignement progressif de leur maître. Venait ensuite un noyau dur de nobles et de chevaliers anglais, qui formait le fer de lance de l’armée. Montés sur de puissants destriers, ces chevaliers écumaient les campagnes françaises, pourchassant et traquant tout ennemi. Peu d’adversaires pouvaient se targuer de disposer d’une armée capable de supporter une charge de cette cavalerie. Enfin, en plus petit nombre encore, l’élite de l’armée n’était pas composée de fines lames mais bel et bien de terribles guerriers celtes, vêtus de peaux de bêtes, de cuir noir et de surcots voyants. Armés de haches, de courtes épées et de rondaches, ils inspiraient terreur et foi au reste de l’armée, ils étaient la fierté de Brian et sa garde rapprochée. Mais voilà que cette puissante armée, avançant sous le signe du Dragon d’Or et du Dragon Rouge de Galles se retrouvait coincée sous les murs de la protectrice d’Angers, Margueritte de Sassenage. Si beaucoup pensaient qu’elle était la maîtresse personnelle de l’Infâme, tous pensaient qu’elle n’était qu’une femme qui jouait dans la cour des grands et qui méritait une belle fessée.  Pourtant, Brian n’était pas de ceux-là et c’était à grande peine qu’il se contenait sous la chaleur écrasante de France.
 
« Et je vous répète, monsieur le Roi d’Ailleurs, que je ne lâcherai la ville sous aucune autre condition que celle de rejoindre saine et sauve avec toutes mes gens mon seigneur James, et si vous le refusez, je tiendrai et ce, tant que vous n’aurez pas retiré votre armée de mes terres. »

Brian se tint la tête entre ses mains avant de faire un signe de tête à l’un de ses hommes qui mit fin à l’entrevue. La dame se leva avec un sourire provocateur avant de s’en retourner vers sa cité, escortée par ses ridicules gardes. Pourquoi la diplomatie était-elle si compliquée ? En s’enfonçant vers le Sud, Brian avait imaginé affronter son adversaire sur le champ d’honneur et ainsi remporter des victoires aussi décisives qu’importantes, à la fois pour son prestige mais également pour le moral. Car sans batailles et avec des villes qui tombaient les unes après les autres, les hommes s’impatientaient.
   Alors qu’il restait sourd aux suppliques de ses généraux, Brian se demandait comment il avait pu tant changer. Il y avait 10 ans de cela, il n’était qu’un prétendant au Trône d’Irlande. Il était aujourd’hui Roi Suprême, c’est-à-dire politique et religieux, d’Irlande, Maître de Galles, Protecteur de l’Angleterre et il serait bientôt nommé Duc de Bretagne et Duc du Mans. Tout ça avec l’amitié du Roi d’Angleterre, qui n’était autre que son très bon ami Sagramor. Oui, tout allait pour le mieux, pourtant, il continuait à être tiraillé par cette désagréable impression. Etait-il vraiment fait pour commander, pour diriger, pour conquérir ? Il avait soif de pouvoir désormais, et cela le troublait. Lui qui s’était juré de rester droit et loyal, respectueux et honorable à toute épreuve, aurait-il changé ? Non, car il avait donné sa chance à Margueritte, celle qui osait le défier depuis maintenant trois jours, repoussant toujours les échéances, trouvant toujours de bonnes excuses pour éviter le conflit, jouant de sa gentillesse. Mais le temps avait passé. C’en était fini de se moquer des insulaires et de leur culture. C’en était fini de le prendre pour un pleutre. Il allait prendre sa destinée en main, et cela commencerait dès maintenant. Brian se leva doucement, faisant taire les plaintes de ses hommes de confiance. Il se retourna doucement vers ses hommes et leva le poing, avant de se diriger vers le campement…
***

Les tambours de guerre résonnaient depuis maintenant plus d’une heure, faisant vibrer le métal, faisant trembler les os et affoler le cœur.  Les étendards semblaient animés de quelque léthargie sordide, tombant mollement dans le ciel sans vent d’Angers. Sur les remparts, l’activité avait doublé d’intensité lorsque les immenses drapeaux et les armes des Boru avaient été levés. Le Dragon Gallois, le Dragon Anglais, le Lion Ecossais et la Harpe Irlandaise semblaient hurler de sombres menaces aux hommes regroupés au-dessus de la porte de la cité. Il y a quelques heures, les espions étaient revenus et étaient formels, pas plus de 500 hommes tenaient la ville. En temps normal, cette force aurait été suffisante pour tenir un long siège, mais Brian avait insisté pour que toute l’armée prenne part au combat et encercle ainsi totalement la ville, qui devait défendre de trop nombreuses portes et poternes.

L’issue du combat ne faisait aucun doute : isolés et en sous nombre, les défenseurs auraient beau donner une résistance acharnée, ils ne pourraient rien faire contre la masse.

Brian regarda l’aigle qui effectuait de longs cercles dans le ciel bleu. Il abaissa la visière de son heaume et tapota l’encolure de son fidèle cheval. Il transpirait à grosses gouttes sous son armure, mais tenait à ce que chacun le voit comme ça, tout au long de la bataille, aussi guerrier que n’importe lequel de ses hommes. Ces derniers avaient appris avec surprise mais une envie décuplée que l’assaut allait être donné. Le revirement de situation n’avait pas fait beaucoup parlé tant les épées avaient hâtes d’être sorties du fourreau.  Attendant avec patience le moment opportun entouré par la cavalerie, Brian regardait avec une pointe d’amertume le drapeau blanc qui était agité au-dessus de la Tour Saint Pierre. Non, Dame Margueritte, votre reddition ne serait pas entendue. Nul ne s’échappera d’Angers avant d’avoir rencontré James, était-ce bien votre condition ? La voilà exaucée, pour des siècles et des siècles au Paradis. Lorsque l’épée de  Brian s’abaissa avec force, l’horizon des défenseurs se noircit d’une pluie mortelle de traits acérés. Archers gallois, arbalétriers gascons et ingénieurs anglais se mirent à produite un feu nourri pendant des heures, anéantissant toute forme de courage ou de défense sur les remparts.  La pluie s’abattit avec violence sur les hommes qui quelques instants plus tôt, s’apprêtaient à déposer les armes. Ce fut ensuite au tour des feux grégeois et des flèches enflammées de répandre la terreur en ville. Totalement dépassés par ce déluge de flèches, les Angevins durent assister à la destruction de leurs ressources, de leur grenier et de leurs réserves. Les Irlandais laissèrent la ville se consumer au son des cris et des plaintes des assiégés. Si les guerriers français furent mal à l’aise de servir sous les ordres d’un homme mettant à mort leurs compatriotes, les chevaliers anglais ne bronchèrent pas tout au long de la longue journée d’attente.
***

Toute forme de courage sembla quitter les assiégés qui désertèrent leurs postes pour se rendre au château ou dans la cathédrale. Dans un silence de mort uniquement marqué par le bruit du bélier défonçant les portes les unes après les autres, l’armée d’Irlande se prépara à avancer dans la ville. Dans les rues et ruelles, civils ou soldats s’étaient jetés à terre, implorant la clémence de ce seigneur étranger et sans pitié. Au milieu des décombres et de la cendre, ces fiers hommes qui rigolaient à la vue de la Harpe d’Irlande n’étaient plus que de la vermine pensa Brian. Et ce fut comme dans un rêve, lorsque toute la cavalerie s’élança à travers la porte Nord de la ville, suivie par une horde confuse. Brian chevauchait à la tête de la compagnie, passant au fil de l’épée tous ceux qu’il rencontrait. En quelques heures, chaque maison, chaque recoin fut fouillé et purgé de toute forme de vie. Le château ne fut pas touché et seul ilot de calme dans un chaos indescriptible, ses occupants assistèrent à ce qui leur semblait la fin du monde. De tous ceux qui tentèrent de négocier, d’aucuns ne retourna dans l’enceinte de la bâtisse avec sa tête solidement accrochée à ses épaules. Tels des démons, les hommes échappaient à tout contrôle, car Brian avait décidé de n’en accorder aucun. Les hommes qui les combattaient étaient des étrangers et la haine de l’inconnu suffisait à son armée pour la préserver de querelles intestines, du moins l’espérait-il. C’est à pied, avec sa garde royale que Brian s’introduit dans la salle du Trône afin d’y traquer tous les nobles et la gouvernante de la ville, qui n’était plus que l’ombre d’elle-même. Affamée et terrorisée, elle fut donnée en trophée aux généraux de Boru qui l’emportèrent pour une nuit de débauche généralisée à toute la ville. Nul homme, qu’il soit de confiance ou de la noblesse, n’alla adresser la parole au Roi Suprême, qui s’assit sur le trône de bois d’Angers le temps d’une nuit chaotique, où l’espoir semblait n’avoir jamais existé.

C’est ainsi qu’au beau matin, toute forme de vie avait disparue de l’ancienne capitale d’Anjou, désormais remplacée par « Saumur la belle », qui fut la capitale française de Brian. Avec le Sac d’Angers avait pris fin la première croisade irlandaise. Boru avait montré à tous qu’il était décidé à ne laisser personne s’interposer sur son chemin. Paume de velours mais poing de fer, il faudrait désormais compter avec lui. Respecter les serments de la chevalerie et vous aurez à faire à un noble et honorable adversaire, bafouez toute valeur et vous vous confronterez à un lion qui ne respecte que plus fort que lui. De "Libérateur", Brian était désormais "Brian le Conquérant".

Brian Boru, Ard rí Érenn de Tara (141755) a perdu 14 hommes au cours de la bataille.
Marguerite de Sassenage (142787) a perdu 462 hommes au cours de la bataille.
Marguerite de Sassenage (142787) est défait par Brian Boru, Ard rí Érenn de Tara (141755). Son armée est anéantie, lui-même décède dans le combat.


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